France
Une fiche initialement publiée dans le "Porte folio des pratiques collaboratives", rédigé par Collporterre à la suite du programme DOMINO.
http://www.territoires-collaboratifs.net/wp-content/uploads/2017/07/porte-folio-web.pdf
En Bretagne et Loire-Atlantique, nous avons recensé plus de 1200 initiatives d'économie collaborative. Et tous les jours, de nouveaux services émergent. Toutes ces initiatives ont en commun de permettre l'échange de biens et de services entre particuliers. Pour autant, leur fonctionnement et leur rapport au territoire sont très variés. Afin d'y voir un peu plus clair, les participants du programme DOMINO se sont mis dans la peau de journalistes. Leur défi : décrypter les défis territoriaux de l'économie collaborative.
Retrouvez à présent le récit de leurs enquêtes à travers la découverte de projets collaboratifs.
Sur la commune de Saint Perreux, à côté de Redon, l'association La Pérusienne organise depuis 2014 des Zones de gratuité. Le temps d'un week-end, l'association installe un espace éphémère de dons, permettant aux passants d'emporter et/ou de déposer gratuitement un objet.
Sa motivation ? Sensibiliser à la réduction des déchets en encourageant le réemploi des biens. A chaque événement, ce sont plusieurs centaines de contributeurs qui se déplacent. Et, en 2016, près de 2 tonnes de livres, vêtements, articles électroménagers, petits meubles, vélos, instruments de musique, ont ainsi trouvé acquéreurs.
Quelle est la plus-value de cette action ?
Point de vue de Henri-Claude Couronné, co-président de l'association La Pérusienne
Ces événements permettent de rejoindre des publics à priori peu sensibilisés aux questions environnementales. « Dès la première édition, l'événement a attiré bien plus de monde que ce à quoi l'on s'attendait. On a pu voir des personnes de tout âge, il y avait des adolescents, des enfants, des parents et aussi des retraités. On a vu beaucoup de personnes qu'on ne voit habituellement pas dans les cercles un peu “écolos” que l'on fréquente. »
Et c'est tout l'intérêt des zones de gratuité : elles permettent d'engager une réflexion sur nos modes de consommation. « On se place dans une logique d'économie circulaire finalement et d'une consommation plus collaborative. Si on prend l'exemple de la perceuse qui ne sert que 2h pendant sa durée de vie, on peut se dire que les zones de gratuité peuvent en partie remédier à ça. Quelqu'un qui ne se servira plus viendra la déposer, elle sera récupérer par quelqu'un qui en a besoin pour un chantier puis il la ramènera à la prochaine zone de gratuité. »