France
Terra Herba invite à découvrir ce que la nature peut nous offrir pour notre santé et notre équilibre. C'est avant tout une histoire de transmission de savoirs liés aux plantes pour éviter qu'ils ne se perdent.
Ça se traduit par la commercialisation de tisanes, sirops et autres préparations à base de plantes sur des festivals ou lors d'événements comme l'Autre Marché ; des sorties ponctuelles de reconnaissance des plantes ; des stages occasionnels ou à l'année de “cueillette au fil des saisons”, avec des conseils sur l'utilisation et la préparation des plantes. A partir de septembre 2015, viendra s'ajouter à ces propositions une formation d'Herboristerie Familiale sur trois trimestres, pour acquérir des connaissances liées aux plantes et être en mesure de les appliquer au quotidien.
En s'appuyant sur ses formations en herboristerie et médecines chinoise et ayurvédique, Emmanuelle propose aussi des consultations individuelles.
L'herboristerie, c'est la préparation et la commercialisation de plantes médicinales ou de produits dérivés. Le statut d'herboriste n'est plus reconnu en France depuis 1941. Pourtant l'utilisation des plantes pour leurs propriétés médicinales a fait l'objet d'études outre Atlantique, là où ce savoir-faire tend à être revalorisé.
En France, la Fédération Française d'Herboristerie s'attache à recueillir et perpétuer la connaissance des plantes médicinales et leur emploi, en étant à l'écoute des recherches et données récentes apportées par la science, sans oublier les connaissances empiriques transmises par l'Histoire.
Quel est le changement auquel vous participez ?
Je participe à une réflexion avec un collectif de thérapeutes au sein du Solilab sur l'accès au soin des plus défavorisés, ou comment faciliter l'accès aux médecines alternatives peut leur permettre d'être dans la prévention plutôt que dans la guérison, grâce à l'utilisation de remèdes simples et naturels.
J'essaie par petites touches de faire toucher du doigt qu'en modifiant nos habitudes, les comprimés et compléments alimentaires deviennent superflus. Et qu'en consommant différemment, on évite de surconsommer.
Et puis les plantes sont une solution économique : on peut les trouver par d'autres circuits que la commercialisation, à commencer par la cueillette : consommons-les ! Les plantes, c'est aussi une manière de tendre vers plus d'autonomie.
Et surtout, j'essaie de contribuer à la réconciliation entre le corps et l'esprit. Il nous faut réapprendre à s'écouter, par exemple observer une fièvre positivement parce qu'elle est un signal, et parce qu'elle est le moyen utilisé par le corps pour évacuer les toxines, plutôt que de tenter immédiatement de la faire disparaître sans en connaître les raisons.
Qui se cache derrière le projet ?
Terra Herba, c'est le nom que j'ai donné à mon projet. J'ai été dans l'animation puis éducatrice spécialisée dans les quartiers de mes 17 à mes 38 ans. J'ai profité d'une période de restructuration de l'équipe de quartier où je travaillais pour me réorienter. J'ai quitté le béton pour la nature. J'ai toujours adoré les vacances à Pornic dans la maison de famille, où on allait tirer l'eau du puits, où on sortait le baquet pour se laver et où les toilettes sèches étaient de rigueur. Ma grand-mère était attachée aux médecines alternatives. Elle conjurait les vers et faisait la cueillette dans le Morbihan, à la Gacilly pour Yves Rocher. Malgré ses penchants, je n'ai pas reçu beaucoup de connaissances sur les plantes en héritage. Ma grand-mère avait conscience que certaines étaient comestibles mais elle ne sautait pas le pas, parce que personne ne le lui avait montré. C'est avec moi qu'elle a découvert les préparations à base d'orties ou des fruits de l'arbousier par exemple !
Un moment symbolique à partager avec nous ?
Chaque sortie dans la nature avec un groupe : on goûte souvent les plantes et alors, tous les sens sont en éveil. Il y a la transmission des savoirs mais aussi l'attitude contemplative, presque méditative, dans laquelle ça nous plonge. C'est dans ce genre de moments qu'on approche la réconciliation entre le corps et l'esprit.
Un rêve ou un souhait pour le futur ?
Je veux poursuivre mon activité en tant qu'auto-entrepreneur, mais connectée aux autres. Je souhaite que d'autres en Loire-Atlantique, toujours plus nombreux, s'emparent de l'herboristerie. C'est tellement vaste qu'on ne sera jamais assez nombreux. J'ai dû cibler mon activité mais il y a tellement de pistes à explorer ! Mettre en lien les herboristes du département, aller distribuer des tisanes et des jus faits à partir de plantes en triporteur, développer la jardinothérapie, essaimer le principe de grainothèque, etc. D'une manière ou d'une autre, je veux poursuivre mes activités pour la reconnaissance de l'herboristerie.
Plus d'infos !
Si vous souhaitez plus d'info ou pour une consultation : terraherba@gmail.com, 06.59.11.50.95
Terra Herba – Page Facebook – Vitrine